Serge Bilé : L’excellence au cœur d’un parcours inspirant.

Rigueur, résilience, affabilité et curiosité, sont les valeurs qui incarnent ce large sourire. C’est un modèle de réussite dans la sphère journalistique. Omniprésent sur les réseaux sociaux, il fait partie de la génération des journalistes qui ont marqué les médias internationaux. En plus de cela, c’est un écrivain prolixe et prolifique. L’un des grands défenseurs de la culture africaine sur l’échiquier mondial. Teint noir, taille moyenne, Serge Bilé est une source d’inspiration pour de nombreuses personnes. Un parcours professionnel luxuriant. Ce mercredi 14 décembre 2022, alors que son nom figure pour la quatrième fois consécutive, Serge Bilé partage son expérience lors de ‘’Who’s who in Côte d’Ivoire’’. Un événement organisé par Michel Russel Lohoré dans la commune de Plateau.

Depuis 2019, date du début de ‘’Who’s who in Côte d’Ivoire’’ (Qui est qui en Côte d’Ivoire en anglais),le nom de Serge Bilé est gravé dans la « bible » des personnes qui font rayonner la Côte d’Ivoire. Assis dans un fauteuil blanc, il tient dans sa main le micro. « C’est toujours une joie d’être reconnu chez soi », se réjouit-il. Lui qui a longtemps travaillé en dehors de son pays natal.

Éminent journaliste

Né des entrailles d’Agboville, ville de Côte d’Ivoire, Serge Bilé est titulaire d’une maîtrise en allemand et d’un diplôme de l’École Supérieur de Journalisme de Lille (ESJ Lille) en 1988. Il dépose ses valises dans la rédaction de France 3, Fraternité Matin, Africa et TV5. En 1993, il devient journaliste à RFO (Réseau France Outre-mer) Paris. De là, il passe à RFO Guyane. En 1994, il rejoint Martinique La Première en tant que présentateur du journal télévisé. Ce poste qu’il va occuper jusqu’en 2019. Aujourd’hui, il porte un regard sur l’état de la presse en Côte d’Ivoire. « La presse ivoirienne s’inscrit dans un processus mondial. Une tendance dans le monde entier. On assiste à une perte de la foi et de la connaissance, et à une facilité entre les uns et les autres, c’est-à-dire les réseaux sociaux qui sont censés faire en sorte que les gens élèvent leur esprit font plutôt le contraire. Et donc la presse ivoirienne s’inscrit dans cette logique qu’on reproche aux Antilles, en France, aux Etats-Unis. Des influenceurs prennent de plus en plus le pouvoir à la place des intellectuels. », dénonce le sexagénaire. « J’aimerais avoir plus d’intellectuels à la télévision ivoirienne parce que c’est ça qui nous permet de grandir nos esprits », espère-t-il.

Parcours d’un écrivain prolifique

Amoureux des lettres, Serge Bilé est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages et de documentaires. À l’instar de Noirs dans les camps des nazis (2005), Quand les Noirs avaient des esclaves blancs (2008), Blanchissez-moi tous ces nègres (2010), Boni, la naissance d’un peuple (2018), Mes années Houphouët (2019) les Boni de Guyane (1994), Maurice le saint noir (1998),… Il est l’un des écrivains les plus féconds de sa génération. Sa plume légendaire fait l’unanimité. « J’ai eu la chance d’avoir un père assez sévère. Le grand Marcel Bilé qui a marqué les générations d’Ivoiriens (…) Mon père était très sévère quand je suis parti à l’âge de 13 ans en France. J’ai eu la chance aussi d’être bien encadré et de passer une bonne partie de mes études dans un pays que j’aime beaucoup qui est l’Allemagne qui a une rigueur très germanique. J’ai gardé cette rigueur et c’est ce qui me permet de faire toutes ces choses différentes à un rythme assez effréné. » , confie le récipiendaire du prix Ebony 1995.

Le secret de sa réussite

« La résilience. On est confronté à des difficultés qui sont toujours énormes, mais qui ne sont jamais insurmontables. À cela, il faut ajouter aussi le fait qu’il faut avoir une curiosité d’apprendre. Si les jeunes d’aujourd’hui ont envie d’apprendre et envie de se surpasser, forcément, ils peuvent réussir aussi bien et voire plus que moi (…) on peut toujours aller très loin à condition d’avoir envie de travailler, d’avoir envie de se faire mal. Aujourd’hui, on vit dans un monde où personne ne veut se faire mal. Et donc naturellement, on cherche la facilité. Comment s’enrichir le plus vite possible ? Mais non, si on veut réussir, il faut accepter de souffrir. », conseil-t-il.

Mubarak Abolaji.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s