Promouvoir l’excellence en Côte d’Ivoire, c’est à cette activité que le journaliste à la peau ébène, dédie sa plume il y a vingt-sept ans. Depuis 2019, il est l’auteur de l’ouvrage annuel Who’s Who in Côte d’Ivoire, un livre qui dévoile les portraits des talents qui hissent le drapeau ivoirien.

Marcher dans la vision de l’Etat est le but ultime de Michel Russel Lohoré. Ce mercredi 14 décembre 2022, le journaliste, communicant et promoteur d’événements réunit une myriade de personnalités pour la 4e édition du Who’s Who in Côte d’Ivoire, au complexe CRRAE-UMOA à Abidjan (Plateau). « Je rends un vibrant hommage aux autorités ivoiriennes, qui ont eu l’idée de créer le prix national de l’excellence, depuis 1996 avec le président Henry Konan Bédié. Cela permet de valoriser des talents. Moi-même, modestement, je suis lauréat du prix de l’excellence, je l’ai reçu en 2019 et je le souhaite pour vous », l’homme aux cheveux grisonnants entame ses propos.
Le Who’s Who est une marque mondiale, qui existe depuis plus d’un siècle en Angleterre, aux Etats-Unis et en France depuis 70 ans. L’utilisation de cette marque, devient un trésor de l’excellence ivoirienne. « Ce n’est pas moi qui ai créé le concept, mais j’y travaille depuis 27ans. Je le dis modestement, dans ma petite carrière de journaliste, je me trouve dans mon élément. Depuis très longtemps, de 1993 à 1999, mon mentor Yao Noël, a voulu que je vienne avec lui au journalisme. Il m’a confié l’animation de la rubrique (côté jardin) du journal (Réveil-Hebdo) et tous les jeudis, je faisais le portrait des personnalités ivoiriennes. C’étaient des portraits de proximité, on me recevait dans les familles, des personnalités me confiaient tout ; comme le président Séri Gnonléba, Mel Théodore, Jean Jacques Ouegnin et bien d’autres que je vais me passer de citer. Mais j’en ai fait 300, donc j’ai vu des gens grandir dans des familles qui sont à des postes de responsabilité aujourd’hui. Ce que je fais ce n’est pas de l’imposture, c’est pourquoi je le fais avec énergie. Quand je faisais ces portraits, j’ai compris que la côte d’Ivoire avait du talent, et qu’il fallait le partager avec la jeunesse avec le concept who’s who. Jusqu’en 1999, vous savez ce qui est arrivé dans notre pays. Quand ces choses arrivent on ne parle plus d’excellence. Le projet a été annulé. De retour de la France en 2016, il y a un ami qui m’a demandé de relancer le projet. Quand je l’ai fait, c’était incroyable ! Depuis 2019, on répertorie des jeunes, des hommes et des femmes dans tous les secteurs d’activités. C’est une publication qui comprend des portraits des meilleurs talents dans la diversité de toute la Côte d’Ivoire, des personnes qu’on veut donner en exemple, parce que le Who’s Who au-delà des aprioris, la flamme qui nous anime, c’est l’action. Mettre en avant le talent, le parcours et surtout les réalisations des personnes qui impactent notre pays », s’exprime-t-il la voix pleine d’émotions.
Depuis la réalisation du Who’s Who in Côte d’Ivoire, l’intérêt monte en croissance. C’est pourquoi, piloter cette activité n’est pas une chose aisée sans l’appui de ses amis et collaborateurs. « J’ai la chance d’avoir des amis excellents. Il y a des personnes dans cette salle qui m’aident à la réalisation cet événement, sans eux, je ne peux pas le faire. Ils ne m’ont pas attendu pour être à ce niveau de responsabilité. Ce que j’ai, c’est le sens de la persuasion, ils apprécient cette initiative, c’est pourquoi, ils la soutiennent. Merci au maire JEAN-MARC Yacé qui malgré ses occupations est présent avec son épouse. Merci à tous les sélectionnés qui nous font confiance pour partager leur parcours, leurs vécus. Quand vous lisez leurs parcours, quand vous rencontrez ces gens vous comprenez qu’il y a du talent en côte d’ivoire », confie l’homme aux yeux revolvers.
Le projet Who’s Who in Côte d’Ivoire suscite de gros moyens, mais il contribue à l’éducation de la jeunesse. « Le Who’s who est chère parce que ce n’est pas moi qui l’ai créé, le nom est une marque mondiale, donc il ne m’appartient pas de galvauder, c’est pourquoi dans la communication je ne parle pas de particuliers, je cible plutôt des entreprises, des ambassades, des cabinets. Quand ceux-ci paient le who’s who, on offre des exemplaires aux lycées et collèges. L’année dernière les lycées Nangui Abrogoua, Classique, Sainte marie et Port-Bouët, Yopougon et Abobo ont reçu des livres. L’objectif est que les élèves peuvent aller à la bibliothèque pour faire des captures des portraits qui les intéressent. Si jamais ils veulent être acteurs du développement financier comme Hyacinthe Koffi et le retour est excellent », explique le promoteur d’évènements.
Le who’s who n’est pas un magazine, il agit comme un observatoire. « Quand on entre dans un Who’s who on a vocation à y rester. Vous rentrez parce que vous êtes brillants, ce n’est pas pour en sortir onze mois plus tard. Chaque année, on vous suit au quotidien pour actualiser votre portrait. Ce qui va permettre de faire des exemplaires que vous pourriez offrir à vos écoles, vos collaborateurs pour leur permettre de suivre vos pas », ajoute le journaliste. Si Michel Russel Lohoré performe à travers le Who’s Who in Côte d’Ivoire, c’est grâce à des personnes brillantes qui lui sont d’un appui important. L’homme à la barbe soignée, ne manque pas de les remercier avant de clore ses propos. « C’est la première fois dans le monde évènementiel en Côte d’ivoire qu’on prend une double page promotionnelle dans un journal, grâce à monsieur Paul Akoto Yao ancien Ministre de l’éducation Nationale, qui signe l’avant-propos du Who’s who depuis la première édition et Denise Epoté qui signe la préface depuis 2019 pour souligner la dimension internationale ».
Cambell Bobo