Mercredi 26 octobre 2022. À l’auditorium de la bibliothèque nationale, à Abidjan-Plateau, s’est tenue la cérémonie d’ouverture du colloque festival à l’intention de l’écrivain ivoirien Josué Guébo. Dans cet échange, Dr Dorgelès Houessou, vice-président de l’Observatoire national de la Vie et du Discours politiques (ONDVP), organisateur, livre la particularité de cette rencontre.

Abidjan Soir : Pourquoi un colloque sur les œuvres de l’écrivain Josué Guébo ?
Dr Houessou : L’Observatoire national de la vie et du discours politiques existe depuis 2019, en tant que structure de recherche. Il y a eu des colloques en hommage d’écrivains tels que Charles Nokan, Jean-Marie Adiaffi, un colloque sur la réconciliation, un colloque sur la spiritualité et un autre en juin dernier sur Youssoupha.
Celui-ci est le 7e. Josué Guébo, parce que c’est l’écrivain le plus prolifique, le plus prolixe, en termes de production d’ouvrages. Il a à son actif une cinquantaine de productions. C’est énorme ! Bien malheureusement, il est plus connu à l’international que des Ivoiriens.
Abidjan Soir : Qu’est-ce qui fait la particularité de ce colloque ?
Dr. Houessou : Ce n’est pas qu’un simple colloque ! C’est un colloque festival ! Un colloque festival, parce qu’il est associé à des prestations artistiques scéniques et théâtrales sur quelques-unes des œuvres de l’écrivain, une projection de film documentaire sur ses œuvres.
Les colloques festivals de l’ONVDP s’étalent dans le temps. Les prochaines œuvres de l’écrivain prolifique feront sans doute de nouveaux corpus d’études. Dans 4 ou 5 ans, viendra probablement l’acte 2 du colloque festival sur Josué Guébo.
Abidjan Soir : Comment appréciez-vous la mise en lumière des écrivains ivoiriens ?
Dr. Houessou : Il y a énormément de progrès. Il faut féliciter en cela le travail de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), dont Josué Guébo a été le président pendant longtemps.
Les écrivains ont compris qu’il fallait se prendre eux-mêmes en charge et essayer d’organiser leur visibilisation. Un auteur vit maintenant de son art, sans honte. C’est un signe que la littérature ivoirienne se porte bien à travers les ambitions des jeunes à devenir des écrivains. C’est à encourager. L’ONVDP aux côtés de l’AECI participe à améliorer la visibilité des écrivains comme hommes de cultures.
Abidjan soir : Au-delà des colloques, quelles sont les activités phares de l’ONVDP ?
Dr. Houessou : Tout ce qui peut permettre de valoriser la connaissance, la pensée. Les conférences, les séminaires, la publication d’ouvrages, et le prix de citoyenneté, initié pour saluer l’œuvre de ceux qui aident à conscientiser davantage la jeunesse ivoirienne et africaine.
Il y a aussi des partenariats d’un point de vue scientifique avec des laboratoires extérieurs un peu partout dans le monde. M. Josué Guébo recevra aujourd’hui le prix de la citoyenneté pour ses œuvre et sa contribution à faire émerger cette conscience citoyenne et panafricaniste en Côte d’Ivoire et en Afrique.
Propos recueillis par Pauline Traoré