9 heures. Abobo. La salle de mariage de la mairie a réuni plus d’un ce vendredi 11 mars 2022 pour une formation. Projet initié par l’Entrepreuniarial Solutions Partners ( ESP) en partenariat avec la Fondation Croire Côte d’Ivoire, Dare to Dream vise à inciter la jeunesse à entreprendre. C’est autour du thème «  démarrer un business avec peu de moyens » que les représentants des différentes structures se sont adressés à la jeunesse.

Trois heures. C’est le temps qu’ont duré les échanges autour du projet Dare To Dream. «Orange Corners est une initiative d’une ONG aux Pays-Bas qui a pour filiale en Côte d’Ivoire l’Entreprenarial Solutions Partners. A travers le programme Dare to Dream, l’organisation vise à promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation », explique la représentante de Orange Corners.

Depuis quelques années, les structures dénichent les entrepreneurs avec de bons projets, de belles idées pour ensuite les accompagner financièrement.« Nous recrutons des petites entreprises à l’étape de prototypage ou une entreprise qui a moins de deux années d’expérience. Nous insistons sur l’innovation dans nos critères. En plus de ceci, nous visons vraiment la jeunesse c’est-à-dire de 18 à 35 ans.

Les projets que nous accompagnons sont dans les domaines de l’agronomie, le transport et logistique, infrastructures et villes intelligentes», renchérit-elle.

Pour donner des repères à ces entrepreneurs, Engelo Boté, CEO d’une marque de chaussures de luxe, n’a pas hésité à partager son expérience.

« Il faudrait retenir trois facteurs qui font l’entrepreneuriat. La conception que vous avez de vous, votre environnement et le surnaturel», a-t-il conseillé.

Ancien employé de restaurant en Côte d’Ivoire, la vie ne lui a pas fait de cadeaux. « Mon monde s’est effondré en 2012. Déjà que je me battais pour survivre. Ça a été l’année où j’ai vraiment tout perdu. J’ai été chassé de la maison que je louais. Je me suis retrouvé chez ma sœur car je ne savais plus où aller et j’ai commencé à me construire peu à peu. Mon business, je l’ai commencé avec deux ballerines que j’ai prises à crédit à quatorze mille. Ces deux ballerines, je les ai revendues en ligne sur Facebook à quarante mille. C’est peu à peu en vendant les chaussures que j’ai nourri l’idée d’être cordonnier», confie-t-il.

L’homme rêve grand. « Aujourd’hui, j’ai mon entreprise de fabrication de chaussures artisanales de luxe. J’ai connu des échecs mais je n’ai jamais abandonné car mon but n’est pas encore atteint. Je rêve même de voir mon nom inscrit sur une des étoiles de Hollywood walk of fame» ajoute Engelo Boté .

En plus de la Côte D’Ivoire Orange Corners accompagne les jeunes entrepreneurs dans plusieurs pays d’Afrique.

Dorine Danon