
Mardi 08 mars 2022. Journée pour célébrer les droits de la femme. Ceux acquis dans les batailles. Et pour préparer et présenter les nouveaux défis. Dans la salle de conférence du Lycée Mamie Faitai de Bingerville, s’est tenu un panel. Initié par l’organisation Amnesty International Côte d’Ivoire à l’endroit des filles dudit lycée. Ce panel se présente comme une occasion de contribuer à la protection de la jeune fille par la sensibilisation.
Il est 10 heures. La salle est pleine. Des élèves déjà installés se font recenser par les bénévoles d’Amnesty International, eux, vêtus de tee-shirts pour l’occasion. D’autres tentent, bien que mal de se trouver une place assise. Musique en fond. Le maître de cérémonie donne le ton. Le panel est ouvert.
Évoluer dans des conditions hostiles à son evolution n’a pas été chose aisée pour Fatima Coulibaly, sécétraire générale de la commission femme de l’organisation. La panéliste a raconté fièrement son vécu. Ses combats et ses victoires. Mais aussi, elle a partagé et proposé des solutions et projets d’amélioration des conditions des droits de la femme. « On pourrait améliorer les conditions de la femme en lui permettant d’avoir accès à l’éducation et à l’information ».

Également présents, les représentants du Ministère de la Femme, de la Famille, et de l’Enfant (MFFE) et le Fond des Nations Unies pour les populations (UNFPA) ont abordé dans un langage adapté aux élèves une série de sujets traitant des questions liées aux «rapports sexuels sans consentement, agressions sexuelles, et harcèlements sexuels ». Objectif : éduquer et sensibilise sur les risques et processus de prises en charge des violences.
« Si par malheur, vous subissez un viol, vous devez vous rendre à l’hôpital. Immédiatement, sans vous laver. Le médecin pourra obtenir beaucoup d’éléments à inclure dans son rapport et pourra vous éviter les maladies ou un éventuel risque de grossesse », conseille Camara KOGOCHOU, réprésentant du MFFE avant d’ajouter : « Pour vous les jeunes filles, lorsque vous faites face à un comportement de harcèlement sexuel de la part de quelqu’un peut-être plus âgé, le mieux serait d’en parler à vous parents ou à vos éducateurs à l’école ».
Sylvia Apata, représentante de l’UNFPA en a profité de l’occasion pour présenter « CHANCE », une nouvelle application mobile disponible sur Play Store. Pour lutter et dénoncer les cas d’abus de violences, il existe des applications, de plus en plus développées pour alerter les agents de securité.
Samuel ASSOUGBA