Une journée dans les couloirs d’une pharmacie

Deux plateaux, 7e tranche. Entre le Carrefour Opéra et la station Shell, se dresse fièrement la « pharmacie Magnificat ». Il est 9 heures 15. Les étagères sont déjà bien remplies et soigneusement rangées. Une musique passe en boucle dans le fond. « Elle détend et apaise les clients. Nous créons une telle atmosphère pour qu’ils se sentent déjà mieux dès qu’ils franchissent le seuil de la pharmacie », explique le docteur Kamelan. Pharmacien assistant, il veille au bon fonctionnement de l’office de pharmacie depuis maintenant 3 ans.

Sur les étagères, les médicaments sont rangés par liste. Vêtues de blouses blanches, 6 auxiliaires de pharmacie s’occupent à satisfaire la clientèle. Accueil, prise de commandes et orientations. « Je suis un client de cette pharmacie, quand un patient arrive, le pharmacien l’écoute attentivement pour comprendre son besoin », témoigne Thomas Yao qui s’empresse de payer sa facture.

Au comptoir, des clients se succèdent pour des conseils médicaux. Debout, Docteur Kamelan n’a plus un temps de répit. Il analyse les ordonnances prodiguées par les médecins. « Lorsque le client arrive, il nous tend l’ordonnance. Et nous procédons à son analyse, car l’ordonnance répond à des règles de prescription. Alors le pharmacien l’analyse et juge s’il est conforme ou pas », souligne-t-il.

Aujourd’hui, la pharmacienne titulaire est présente. C’est Elodie Gaddah Noëlle. Elle non plus n’est pas de tout repos. Les clients de façon organisée avancent vers elle. Les uns après les autres. « Bonjour, je peux vous aider ? ». Le refrain est le même.

« Nous sommes le dernier maillon de la chaîne de dispensation de médicament au patient. Le pharmacien a obligation de résultat. Contrairement au médecin qui a obligation de moyens. Nous veillons aux interactions médicamenteuses, aux dosages et aux posologies », affirme docteur Kamelan.

À l’aile gauche, une table rectangulaire vert olive attire l’attention. Une image amusante y est gravée. C’est le nouvel air de jeu de Keira, une petite fille malade. Elle joue, se traîne par terre et touche à tout. Quelques mètres plus loin, sa mère, suivant les conseils du pharmacien, la surveille du regard.

De temps à autre, une ménagère passe un coup de torchon sur les étagères. Elle range à nouveau. « C’est ainsi tous les jours », indique Mme Yoan, chargée de commande. « Un pharmacien c’est un 2 en 1. C’est un médecin et un pharmacien. Nous avons l’obligation de donner le bon traitement au patient.  Le pharmacien connaît le médicament et les molécules appropriées pour soigner une pathologie. Nous ne faisons pas que du commerce comme le disent certains » poursuit- elle.

De temps à autre, une ménagère passe un coup de torchon sur les étagères. Elle range à nouveau. « C’est ainsi tous les jours », indique Mme Yoan, chargée de commande. « Un pharmacien, c’est un 2 en 1. C’est un médecin et un pharmacien. Nous avons l’obligation de donner le bon traitement au patient. Le pharmacien connaît le médicament et les molécules appropriées pour soigner une pathologie. Nous ne faisons pas que du commerce comme le disent certains » poursuit-elle.

Acteur de la santé

« Nous ne sommes pas que des vendeurs. Certes, nous accomplissons des actes de commerce, mais à la base le pharmacien d’officine est d’abord un acteur de santé publique », souligne docteur Kamelan. Des méthodes qui permettent au patient de se procurer le remède à sa maladie. « Les plantes médicinales, nous en avons partout, mais les pharmaciens sont ceux qui en font des produits consommables directement. Cela passe par des transformations. Et tout ça, il faut en racheter pour que l’industrie en vive et soit pérenne », signale Madame Yao, fidèle cliente de la pharmacie.

Un produit capable de guérir n’est certainement pas choisi à la volée. Les pharmaciens d’officine tout comme les médecins ont le droit dans bien des cas d’ausculter le malade. « Dans le cas d’un mal de tête ou autre, un patient peut se rendre en officine pour consulter le pharmacien. Alors le pharmacien a le droit de conseiller un produit au patient sans l’avis du médecin. D’où l’équilibre dans les forces. Dans ce cas, ce n’est pas de la prescription, mais du conseil. Un conseil avisé », défend le docteur Kamelan, sourire aux lèvres.

Juste derrière le comptoir de l’officine, se laisse apercevoir une pièce. Des auxiliaires de pharmacie y font des allers-retours. « Dans les Officines de pharmacie, il y a toujours un petit laboratoire. Cette chambre permet dans certains cas de faire des préparations officinales : c’est un médicament qu’on prépare à partir d’une formule. Il y a aussi des préparations magistrales que nous faisons à l’aide de formules données par le médecin », confie Henoc Sika, un autre pharmacien. 

Eunice Loïs N’da

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