24 H in the jungle : festival musical en pleine nature

Samedi 11 décembre 2021. Non loin de l’Ivoire Golf Club, un terrain privé en pleine nature accueille la 1ère édition du festival ‘’ Twenty four in the jungle’’. Initié par Chantal Djédjé, promotrice de l’espace artistique ‘’La Fabrique Culturel’’, l’évènement se déroule pendant 24 heures. L’objectif : réunir dans un cadre atypique des DJ et des amoureux de la musique.

20 heures. Chantal Djédjé, entourée par son équipe donne les dernières instructions. Dj, techniciens, agents de sécurité et exposants s’activent. Quelques stands d’exposition se mettent en place. Des guirlandes lumineuses éclairent timidement l’espace. De la verdure à perte de vue. Une piste de danse immense. Le sol est recouvert d’herbes sauvages. Le décor est brute.

« J’ai voulu créer un moment de joie mais je voulais surtout que ça se fasse côté nature parce que je me suis dit que ce qui manque à Abidjan ce sont des espaces verts. On est très urbanisé et pour trouver des espaces forestiers que j’appelle des forêts urbaines, c’est rare. Donc j’ai trouvé très intéressant de ramener tous ces DJ dans quelque chose de plus nature », explique Chantal Djédjé.

Le défi : tenir le public en haleine pendant 24 heures. Pourtant la soirée tarde à prendre son envol. La musique bat son plein. Mais le public est absent. Quelques artisans créateurs exposent leurs articles. Vêtements artisanaux, gravures, peintures,  maillots de bain en laine, huiles essentiels, atelier de face painting. Plus loin, des stands de restauration proposent des grillades, des sandwichs et des rafraichissements. Le challenge n’est pas gagné d’avance.

« On va compter sur nos DJ qui sont très créatifs et très imaginatifs. Déjà ils ont des styles différents. Ce n’est pas forcément la même personne qui va être là à 23 heures qui sera là demain à 16 heures. Il y a des gens qui vont préférer l’ambiance de la nuit et d’autres la journée. Et en changeant de mix DJ on va avoir un public différent. L’idée c’est que tout le monde se retrouve dans ce qu’on propose et en profite au maximum », promet Chantal Djédjé.

22 heures, les participants arrivent au fur et à mesure. Derrière une table de mixage installée en hauteur, un DJ en action. La piste est quasiment vide. Un groupe de 4 jeunes se trémoussent sur un rythme hip hop retro.

 La soirée démarre. Derrière la régie, un espace VIP aménagé pour l’occasion. Installés autour des tables en plastiques, certains savourent tranquillement leur bière. D’autres se promènent. Tenant d’une main une cigarette et de l’autre une boisson. La cadence musicale a changé. De nouveaux participants font leur entrée. Un groupe de trois sœurs se taquinent. L’une d’elle confie : « Nous sommes venues pour déstresser un peu. La semaine n’a pas été de tout repos. On espère qu’on va s’éclater sinon ce serait dommage ».

Minuit. Dj JVT Lite sur les platines. La température monte. La piste de danse se rempli progressivement. Au milieu d’un groupe de jeunes, Chantal Djédjé se déhanche sur un titre de Maitre Gims, « sapé comme jamais ». Mixage de culture. Le public est varié. Des jeunes, des moins jeunes. Des noirs, des blancs, des métisses. Tout le monde fait la fête. La boisson coule à flot. La chaleur s’intensifie. Mais la satisfaction n’est pas générale.

« Je suis un peu déçu de ce que je vois. Je pense que j’ai payé trop cher pour pas grand-chose. On m’a vendu du rêve mais là j’ai l’impression que c’est vide. C’est pas à la hauteur de mes attentes », se plaint Amélie, l’une des participantes ».

En retrait, les exposants n’ont pas beaucoup de succès. Seulement quelques personnes s’intéressent à leurs articles.

« Nous sommes là pour travailler mais ce n’est pas vraiment concluant. Malheureusement il n’y a pas eu assez de communication sur l’évènement. Et ceux qui arrivent sont juste là pour s’amuser. Pour l’instant on croise les doigts », se désole l’un des artisans.

2 heures du matin. Les mix s’enchainent. Sur la piste, certains s’éclatent. D’autres un peu moins. Les propositions musicales ne sont pas au gout de tous. Quelques participants commencent à se retirer. Les avis sur cette première édition sont mitigés. La plupart déplore le manque de communication autour de l’évènement.

« L’idée est bonne mais l’organisation reste à revoir. La soirée a un peu tardé à décoller. De toutes façons, je me suis bien amusée », lance Titiana Kouadio, en se dirigeant vers la sortie.

La soirée suit son cours. Au programme : soirée dansante jusqu’à l’aube, ambiance DJ jusqu’à la fin de l’évènement, activités pour les enfants au cours de la journée, jeux et châteaux gonflables, expositions ventes, quartier libre.

Rachidath BOURAÏMA

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