Chez Maman Marie : numéro 1 du placali au quartier « Maroc » de Yopougon

Qui ne connaît pas « Maman Marie » au quartier Maroc de Yopougon ? Dans la plus grande commune de la Côte d’Ivoire, sa renommée a franchi les frontières pour la porter comme la numéro 1 des vendeuses de placali. Ce met très prisé par les Ivoiriens. Une pâte faite à base de semoule de manioc et qui s’accompagne de sauce. Retour sur 8 années de cette entrepreneure culinaire. 

Le visiteur est envahi par une odeur de sauce faite à base de graine de palme. Une sauce célèbre dans laquelle cohabitent en général, gibiers de tout genre, escargots, poissons, légumes etc… Chez « Maman Marie », le soleil ne se couche jamais. «Ici, nous sommes ouvert 24 heures sur 24 », indique la patronne.

Du haut de sa quarantaine, la femme au teint noir déambule entre les pièces de son espace de restauration. D’un côté l’espace client. Des petites tables de fortunes et des chaises en plastiques de couleur bleu. Les clients y discutent à tue-tête. L’actualité politique et sportive fait partie des sujets de prédilection de ces voix qui résonnent fortement dans ce lieu couvert par des feuilles de tôles.

Pendant que certains discutent en attendant d’être servis, d’autres dégustent avec saveur les plats dans des ustensiles faits en argile. « La nourriture est saine. Les sauces ne sont pas huilées. Et pour cette particularité, maman Marie est la meilleure vendeuse de placali du Maroc », vante Kader entre deux bouchés de placali accompagné de côte de bœuf. Comme lui, ils sont nombreux que la propriétaire a fidélisé. « La nourriture est très bien faite et je viens manger ici très souvent », soutient Laurent.

Si eux sont assis, d’autres restent debout attendant d’être servis. Les yeux rivés sur la serveuse qui s’active. Elle utilise de grandes louches et des écumoires pour servir la nourriture. Dans les marmites où elles plongent ses ustensiles, bouillonnent encore de gros morceaux de viandes qu’elle sert aux clients selon leurs préférences. De la viande de brousse, du « Kplo » (des peaux de bœuf enroulées), du poisson, des escargots… le tout servi directement dans les assiettes où attend patiemment le placali.

Tout ceci à l’air d’un ballet savamment orchestré. Et pour « Maman Marie », c’est la routine depuis 8 ans. Pourtant, ce n’était pas son activité de base. « C’est la galère qui m’a emmenée à devenir commerçante. Avant d’être vendeuse de placali, je vendais du poisson braisé ».

Au quartier « Maroc », elle est d’ailleurs la première à commercialiser ce poisson sur gril, avant de se reconvertir en vendeuse de placali.

« J’y mets tout mon cœur quand je prépare cette nourriture. Et ça fait ma particularité. Je prépare très bien et tout le Maroc le sait. Avec ça, je gagne bien ma vie », se réjouit-elle.

Mais pour « Maman Marie », elle n’est qu’au début de ses ambitions. Elle en voit de plus grandes dans le futur.  « Je rêve d’avoir un espace plus grand que ce lieu(…)Je prie que Dieu me donne la santé pour que je fasse de grandes choses », souhaite-t-elle.

Dorine Danon

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