Le « procès » des médias dans la lutte contre les VBG

Médias et VBG, c’est le thème abordé ce mercredi 08 décembre 2021 au cours d’un panel à la permanence du député de Cocody à Abidjan en présence de nombreux participants.

Soft power. Les médias ont réussi à faire partir du quotidien des populations. Ils arrivent parfois à influencer les modes de pensées ou de comportements de la société, soit positivement soit négativement.

Ce qui fait l’unanimité, c’est l’importance du rôle des médias dans la transmission de l’information. Mais surtout leur rôle dans la lutte contre certains fléaux de la société tels que les Violences Basées sur le Genre (VBG).

“Grâce à certains médias, les VBG ne sont plus tabous”, a indiqué Nel Jamila, coach matrimonial et pénaliste. Elle a ensuite déclaré, faisant un constat positif du rôle des médias dans la lutte contre les VBG : “hier, il n’y avait pas l’accès facile à l’information. Aujourd’hui, la vulgarisation des médias facilite les choses ”.

Comment les canaux des médias doivent-ils contribuer à lutter contre les VBG, c’est justement la question principale à laquelle les sept pénalistes, tous professionnels des médias ont répondu.

Pour Thes Andrée, Responsable juridique à La Ligue ivoirienne de défense des droits des femmes, les médias facilitent la prise de parole et la dénonciation de cas de violences basées sur le genre. “La plupart des victimes que nous avons accompagnées et suivies nous ont contactées par le biais des réseaux sociaux”, a-t-elle expliqué.

Les réseaux sociaux ont en effet “démocratisé” le monde des médias. Ils “rappellent que les journalistes n’ont pas le monopole de la publication” selon Fernand Dedeh, journaliste.

Cependant, “le revers de la médaille est que des personnes mal intentionnées les utilisent aussi pour faire l’apologie des VBG”, s’est indignée Manuela Dago, communicatrice.

Les utilisateurs des réseaux sociaux en tant que média ou les journalistes eux-mêmes, ne sont pas toujours aguerris pour traiter des cas de VBG. “Je pense qu’il y a de la sensibilisation à faire. Le traitement doit être professionnel. Ce sont des questions qui touchent la dignité”, a reconnu Fernand Dedeh avant d’inviter les journalistes à prendre toutes les précautions qu’il faut.

Dans un environnement ivoirien avec “plus de 80 publications en presse papier, un peu plus de 250 radios, 7 chaînes de télévision” où les VBG sont encore insuffisamment abordés par les médias, les pénalistes ont unanimement encouragé lesdits médias à produire plus de contenu sur cette thématique.

Il faut que les médias ne se limitent pas seulement à relayer l’information, mais aussi à contribuer à la sensibilisation, a soutenu Thes Andrée.

Cette rencontre autour du thème Médias et VBG est la 14ème d’une série de rencontres qui a lieu depuis le 25 novembre 2021 dans le cadre de la célébration des 16 jours d’activisme contre les VBG. C’est une initiative de la députée de la commune abidjanaise de Cocody et du collectif “Écoutez-moi aussi CIV”.

Zié Valy Coulibaly

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