La scène est vide. Ou presque. Quelques fauteuils soigneusement disposés. Un pupitre. Des jets de lumières colorées. Un écran géant diffuse en boucle des souvenirs de l’édition précédente. Sur un kakémono noir, des inscriptions en caractère d’imprimerie retiennent l’attention : « RENDEZ-VOUS AVEC L’AFRIQUE CONNECTEE ». Ce 24 novembre 2021, au palais de la culture d’Abidjan, la 8e édition de l’Africa Web Festival démarre grandeur nature.
La salle est bondée de monde. Des hommes et des femmes s’empressent. Sur un air de Shabba Ranks, la régie installée à l’arrière finalise les derniers réglages. Le titre ‘’Mister Loverman passe en boucle.
10 heures. Tout est fin prêt pour la cérémonie d’ouverture. Alain Tailly, acteur culturel et maître de cérémonie pour l’occasion, lance les festivités. Une minute de silence en mémoire du journaliste Ousmane Sy Savané.
« Les organisateurs de cette 8e édition ont voulu qu’elle se déroule sous le signe de l’humain, sans titre, sans artifice, l’humain dans sa vérité » explique le maître de cérémonie avant d’annoncer l’entrée sur scène de Mariam Sy Diawara, initiatrice du projet. Le public se soulève. Des applaudissements s’élèvent. D’un pas lent et assuré, un foulard noir par-dessus l’épaule, elle se dirige vers le pupitre, tout sourire. Quelques mots de remerciements. Une invitation à se « reconnecter sur cette part brillante de nous-mêmes, sur l’humain » car pour elle : « La frontière entre le monde réel et le monde virtuel ne va plus cesser de s’estomper ».
La cérémonie se poursuit dans une ambiance solennelle. À tour de rôle, les partenaires associés à l’événement font leur discours et réaffirment leur engagement à soutenir la cause. Pour Habib Bamba, Directeur de la Fondation Orange Côte d’Ivoire : « Etre une marque humaine c’est contribuer à préparer et à construire un avenir pour nos enfants ». Quant à Fausséni Dembélé, Directeur Général de la RTI : « Nous devons tous œuvrer pour que le progrès se fasse par l’homme et d’abord, et avant tout pour l’homme ».
Cette ouverture lance les débats. 5 minutes d’inspiration avec le directeur de l’Institut Africain des Médias, Israël Guébo. Dans son intervention les mots ‘’croire’’ et ‘’espoir’’ reviennent à maintes reprises. « On m’a accordé 5 minutes pour vous parler d’espérance, de croire. Et je voudrais vous inviter à croire en l’humain. Parce que finalement, l’avenir que nous construisons, à qui allons-nous le laisser ? À l’humain. » Conclut-il.
Les échanges s’enchaînent. Le programme de cette première journée s’annonce chargé. Un premier panel sur le thème ‘’se connecter sur l’humain’’. L’humain au centre de toutes les attentions pendant les deux jours consacrés à l’événement.
Rachidath BOURAÏMA